vendredi 23 mai 2014

Accoucher dans les arbres



Il y a quelques jours, j’ai lu qu’avant le 17ème siècle les femmes occidentales avaient l’habitude de mettre au monde accroupies, assises et debout, et que cela changea quand le Roi Louis XIV de France décréta que pour être présent à la naissance de ses enfants, ses femmes devaient mettre au monde allongées, car le contraire lui aurait été semblé vulgaire. Je fus assez impressionnée, et c’est un exemple de plus de comment la nature féminine es soumise aux desseins du mâle dominant.

Cela me rappela quelque chose que j’avais entendu il y a quelques années, des femmes qui accouchaient dans les arbres, une belle métaphore de la femme-fleur donnant des fruits. J’ai trouvé une étude sur les connaissances techniques de l’accouchement et de l’obstétrique de la société raramuri de la montagne Tarahumara au Méxique, document dans lequel ce processus est expliqué de la manière suivante : « En sentant qu’arrive sa venue au monde, elle se retire vers un lieu isolé, car donner la vie en présence d’autres personnes lui cause une grande honte. Elle attache sa ceinture sur ses hanches et accouche assise, se saisissant de quelque chose en hauteur, comme par exemple de la branche d’un arbre. »

Dans notre corps nu, nous portons les outils et les savoirs nécessaires pour traverser chaque étape de notre existence, résultat de centaines de milliers d’années  d’adaptation à l’environnement, et cela fait des années que nous avons arrêté d’utiliser nos ressources, nous avons arrêté de porter notre attention sur elles. Raison pour laquelle un monsieur français en perruque a pu nous imposer son ignorance et ses préjugés.

Marthazul


Article extrait du blog boreal.com.es

Traduction : Aleshanee

samedi 17 mai 2014

Réveil nocturne - décryptage de la médecine chinoise



Notre corps est composé d'un réseau de méridiens. 

Comme le sang, l'énergie parcourt sans cesse le corps. Elle est présente partout mais elle se rassemble dans les méridiens principaux, au nombre de douze, dont elle fait 50 fois le trajet en 24 heures. Il y a des heures où une quantité maximale d'énergie circule dans un méridien spécifique tandis que 12 heures plus tard il y circule une quantité minimale d'énergie.



L’énergie circule donc d’un méridien à l’autre selon un cycle de 24h. Chaque méridien possède un surcroit d’énergie, on dit qu’il est en plénitude, 2 heures chaque jour, en revanche, douze heures plus tôt, ils sont au plus bas de leur activité. 

Décryptage

23h-1h*
Vésicule biliaire (yang) :
Un réservoir, fonction comme une chasse d’eau; se remplit et se vide.
Colère ‘stockée’, débordement émotionnels, prise de décisions, perdre de vu de l’essentiel, difficulté à relativiser.

1h-3h*
Foie (yin):
Responsable de la détoxication de l’organisme; le stockage des aliments nutritifs.
Stocke et nourrit le sang.
Colère refoulée, irritabilité, stress, impatience, projet d’avenir, impuissance à agir, remise en cause, acceptation de notre image, de nous-même.

3h-5h*
Poumons (yin):
Capture l’oxygène de l’air, nous permet de respirer, d’être en vie; notre territoire qui nous protège du monde extérieur par un bouclier (peau), envahissons par des agresseurs!
Élimination du dioxyde du carbone, un déchets du corps
Tristesse, mélancolie, désenchantement, remise en causes des valeurs, situation étouffante.

5h-7h*
Gros Intestines (yang):
Responsable d’éliminer et d’évacuer les ‘déchets’. Difficulté du lâcher prise du passé, vieilles croyances
Tristesse, élimination du passé. 

7h-9H*
Estomac (yang):
Responsable d’entamer le processus de la digestion des aliments (événements) dans le corps. Évacuation des aliments
Mauvaise digestion des événements’. Trop perfectionniste. Besoin d’être nourri de l’extérieur. 

9h-11h*
Rate (yin) :
Tient un rôle dans l’épuration sanguine, des toxines. Le sang transport de l’énergie, il nourrit et il nettoie le corps
Qualité de nourriture pour votre for intérieur. Pensée, excès de soucis, surmenage intellectuel, rumination, réfléchi ‘trop’.

11h-13h*
Cœur (yin):
Le siège de l’amour de la vie, la source de la vie
Stocke du sang
L’énergie du cœur est à son minimum entre 23h et 1 heure du matin, il est important de se reposer si c’est possible
Pessimisme, amertume, absence de joie de vivre. 

13h-15h*
Intestin grêle (yang) :
Cet organe fait le tri entre les aliments utile (vers la rate) et inutile (vers le GI et la vessie)
Pouvoirs de transformation et transmutation. Difficulté de communiquer.
Recherche de la vérité.

15h-17h*
Vessie (yang): Rèservoir; joue un rôle important dans le contrôle et l’expulsion des liquides (de l’eau) du corps.
Excès de contrôle sur lui-même ou les autres, agitation, peur, angoisses, prêt à lâcher les vieilles mémoires. 

17h-19h*
Rein (yin):
Une station d’épuration; maintien l’équilibre hydrique (de l’eau) du corps
Peur, peurs ancestrales, angoisses, désespoir, (la vie n’a plus de sens), manque de volonté, un fort désir de créer. 

19h-21h*
Maître du cœur (yin).
Régularise le cœur
Protège le cœur des agressions, des attaques externes, rapports intimes menacés. 

21h-23h*
Triple Réchauffer/trois foyers (yang) Fonction principal régularise les intestins (système lymphatique)
Contrôle la chaleur et le froid du corps, un système de thermorégulation qui maintient une température optimal pour les organes.
La circulation de l’énergie originelle, difficulté des aspects sociales. 

N’OUBLIEZ DE PRENDRE EN COMPTE LE TEMPS UNIVERSEL

L’heure D’ÉTÉ est le TU (temps universel) + 2 heures : donc il faut SOUSTRAIRE 2heures à ce qui est indiqué dans le tableau au-dessus.

Afin de tomber sur l’heure en TU exacte ; il faudrait donc considérer qu’à 6 heures du matin, il est en fait 4 heures et donc les “poumons” comme organe cible” (il y a en fait deux heures de décalage avec le TU).

L’heure d’HIVER est le TU (temps universel) + 1 heure : donc il faut SOUSTRAIRE 1heure à ce qui est indiqué dans le tableau précédent.

Afin de tomber sur l’heure en TU exacte ; par exemple, il faudrait donc considérer qu’à 7heure du matin, il est en fait 6 heures et donc le “gros intestin” comme organe cible” (il y a en fait une heure de décalage avec le TU).

Chaque organe ou méridien d’organe a un pic de fonctionnement pendant DEUX heures chaque jour. DOUZE heures plus tard ce même organe est à son minimum. 
Par exemple le pic de fonctionnement du POUMON est entre 3h et 5h du matin (voir schéma) cependant entre 15h et 17h l’énergie de cet organe est FAIBLE.

jeudi 15 mai 2014

Mon pouvoir…


Mon pouvoir, c’est cette force en moi qui contient une part de magie, entre intuition, sagesse et folie.



Mon pouvoir, c’est de voir les animaux, du fond du mon âme au fond de leur âme. Mon pouvoir, c’est de sentir leur présence au plus profond de mon corps. Je le sais depuis toujours, cette évidence a toujours été présente en moi. Lorsque toute petite, je pouvais me plonger dans la lecture d’encyclopédies sur les animaux. Lorsque je me sentais loup de l’intérieur. Lorsque je prenais des heures pour me faire adopter d’un chat sauvage et le caresser.
Je le savais. Mais les fééries enfantines sont bien souvent rejetées par le monde adulte, ce monde «réel» nous dit-on. Un jour, j’ai compris que cette magie me rattraperait.

C’était une nuit en réalité ; nous rentrions d’une soirée, nous traversions les bois en voiture, roulant le plus lentement possible de peur de voir surgir un animal. Depuis que je suis toute petite, je scrute les bords des routes depuis mon siège, à l’affût du moindre signe. Alerte comme le lièvre, mes sens s’adonnent tout entier à détecter les esprits sauvages qui croiseraient ma route. Et ce jour-là, je les ai senti. J’étais dans cet état de transe, des antennes branchées à mon corps, dans l’attente de signaux invisibles, imperceptibles. Ce jour-là, j’ai été la seule à voir ce frémissement dans le buisson, à peine un froissement, un soupir, sur le bas-côté gauche.
« Arrête toi ! » ai-je crié au conducteur qui s’exécuta immédiatement.
Un gros sanglier, puis un marcassin, puis deux puis trois… Toute une famille de sangliers se permit ainsi d’emprunter le chemin éclairé par la lumière des phares de notre voiture. Un sentiment incroyable m’envahit, là, sur mon siège, dans cet instant de grâce que nous offrait cette famille de sangliers. Ils m’avaient prévenue. Je les avais entendus. Cette révélation faisait écho à mes certitudes d’enfant, à cette magie qui m’habitait quand la vie n’est faite que d’insouciance et d’inconscience.
Ce don se développa. La nuit, je les vois à des dizaines de mètres. C’est un lapin, ou bien un chat. Je les sens tout près. Leurs corps semblent m’envoyer ce signal qui m’amène à les chercher, à les soupçonner. Et lorsque leurs yeux se tournent vers moi et m’offrent leurs reflets bleutés dans le rayon de mes phares, ils semblent me saluer. Je les sens. Je sais leur présence, je sais la puissance qu’ils peuvent émettre, ils touchent mon radar et m’appellent, faisant de moi une des leurs…   

Je peux passer sur un chemin et SAVOIR. Je SAIS que dans quelques mètres, je vais rencontrer un être vivant à quatre pattes. C’est une conviction puissante, qui pousse mes yeux à fureter de droite et de gauche, le nez au vent comme un épagneul sur une piste de gibier. Et là, une biche qui apparaît et détale vers les bois… l’ombre du hérisson qui traverse… ces petites grenouilles qui bondissent en passant leur chemin.



La plus grande connexion que je ressens, je la vis avec les rapaces. Je vis dans une région d’oiseaux, et depuis quelques années je vois le nombre de rapaces augmenter, pour mon plus grand plaisir. Buses, milans, balbuzards. Ils font mon bonheur.  
J’aime beaucoup leur vol, leur présence, j’ai toujours été immensément fascinée et inspirée par leur ombre se détachant sur le ciel bleu. J’aime les observer, je m’arrête souvent pour m’imprégner de la puissance qu’ils dégagent, le parfum de liberté qui se diffuse dans l’air quand ils planent au-dessus de nos têtes.

Et je me suis rendue compte que lorsque j’écoutais mon cœur en leur présence, que lorsque j’ai été suffisamment connectée à leur aura, ils ont commencé à me parler. Ils ne me parlent pas comme vous pouvez l’imaginer, avec des mots, avec une voix que j’entendrais dans ma tête. J’entends bien une voix. Mais dans mon cœur. Des voix comme des murmures, qui émaneraient de cet espace en moi réservé à mon instinct et à mes intuitions.
L’an dernier, ils m’appelaient de leurs petits cris aigus et vibrants, semblant ainsi m’interpeler. Je levais la tête et pouvais alors admirer le sublime spectacle qui m’était offert. Un beau jour, j’ai réellement senti qu’il s’agissait d’un appel. Je suis sortie dans mon jardin. Il était là, planant sur place à quelques mètres au-dessus de moi. Il y avait une vibration particulière. Mon cœur s’est senti étrange, ressentant en lui une connexion d’une force incroyable et jamais perçue. Il me délivrait une sagesse. Mon cœur me dicta son message. Et depuis, je vis des situations toutes d’une magie intense et d’une incroyable beauté, où les rapaces me « parlent ».

Vint l’hiver, où chacun dort tranquillement chez soi en attendant les beaux jours. C’est en rêve qu’il vint me voir. Je fis un rêve puissant où un aigle se posait face à moi, puissant, imposant, plongeant son regard dans le mien. La peur me transperçait, une peur indescriptible, une immense peur de l’inconnu, un bouillon de mes angoisses mêlé d’excitation. Sa présence, ses yeux droit dans les miens, finissaient par m’apaiser et je m’abandonnais à sa force. Je m’abandonnais à la confiance. Ces yeux… Mon être en est encore imprégné et vibre encore en se remémorant ce souvenir troublant !



Peu à peu, les beaux jours revinrent et je commençais à espérer les revoir. J’étais dehors, puis je l’entendis ! Je me tournai vers lui, qui arrivait vers moi, vers ce bout d’univers au-dessus de ma maison d’où nous communiquions l’année précédente. Il était là, il revenait. Mon cœur s’emballa, comme aux retrouvailles avec un ami. Mon Ami. Son vol se stabilisa à proximité de moi, j’ouvris mes bras et mon visage pour le saluer dans toute sa splendeur.

En ce printemps, ils sont plus présents que jamais. Je suis si reconnaissante de cette relation, de ce don, de cette magie qui m’imprègne !

***

Et vous ? Quel est votre pouvoir ? Quelle est votre magie ?


Vous pouvez penser que vous n’êtes pas magique. Vous pouvez également penser que je raconte de bien belles histoires ou encore que je dois ingérer quelques substances illicites.
Moi aussi j’ai cru cela. J’ai cru que je n’étais pas magique. J’ai cru qu’il fallait être bien drogué pour être cette sorte de personne.
Puis un jour mon cœur s’est ouvert comme un vieux grimoire. Les souvenirs de la magie de l’enfance a refait surface. De quoi rêvais-je enfant ? De quoi vibrais-je ? Et si c’était là que se trouvait la porte que je cherche depuis si longtemps.


Poussez cette porte… Découvrez votre pouvoir.


Aleshanee 

mercredi 14 mai 2014

Sur les traces de la Déesse




Long métrage documentaire, qui donne la parole à des féministes érudites et militantes, est aussi un hommage aux géniteurs des civilisations occidentales pour qui le culte de la déesse semble avoir été au centre du système de valeurs modelant leur vie quotidienne. Par-delà 35 000 ans d'histoire, ces valeurs ont aujourd'hui une résonance particulière, car elles sont perçues par plusieurs comme seules garantes de notre survivance collective.


Long métrage documentaire rendant hommage… aux sorcières. Celles d'hier, contre qui l'Église et l'État se sont acharnés, d'un commun accord; celles d'aujourd'hui, qui professent un retour à la connaissance de la déesse primitive, harmonie pacifique de toutes les formes de vie. Faisant suite à Sur les traces de la déesse, ce film constitue le deuxième volet d’une réflexion sur la spiritualité des femmes.




                                                  

samedi 10 mai 2014

Aujourd'hui, je voulais partager avec vous cette citation d'Isabelle Brabant, tirée de son cultissime livre dédié à la grossesse et l'accouchement, Une Naissance Heureuse. Une citation qui prend tout son sens dans notre société actuelle, où les mamans, les couples, sont à la recherche de cet Autre, de ce Possible, vers lequel ils reprendront le rôle d'acteurs de leur Vie, et de la Naissance de leurs enfants. 

Aleshanee



"Pourquoi faudrait-il toutes accoucher de la même façon ? Comme s’il n’y avait qu’une seule manière d’assurer la sécurité de la mère et de l’enfant à naître, comme si toutes les autres manières, depuis que le monde est monde, avaient été dangereuses et insensées ? Comme si seuls les experts pouvaient nous dicter quoi faire, avec des consignes qui, soit dit en passant, changent avec les années "

"le mouvement d’humanisation des naissances est né de ce désir des parents de reprendre leur place légitime dans l’événement de la naissance.(…) Ce n’est pas une idéologie à laquelle il faut adhérer. C’est une affirmation de notre droit fondamental à choisir."

"(…) se garder le droit, en toute occasion, de faire entendre sa voix, afin de participer activement aux prises de décisions.

Il s’agit de vous, de votre corps, de votre bébé et de votre vie ! Il n’y a pas de sujet, pas de moment, pas de circonstance aussi dramatique soit-elle, qui puisse vous enlever ce droit !

La vraie sécurité découle de notre responsabilité et de notre autonomie."

crédit photo : Leilani Rogers