jeudi 15 mai 2014

Mon pouvoir…


Mon pouvoir, c’est cette force en moi qui contient une part de magie, entre intuition, sagesse et folie.



Mon pouvoir, c’est de voir les animaux, du fond du mon âme au fond de leur âme. Mon pouvoir, c’est de sentir leur présence au plus profond de mon corps. Je le sais depuis toujours, cette évidence a toujours été présente en moi. Lorsque toute petite, je pouvais me plonger dans la lecture d’encyclopédies sur les animaux. Lorsque je me sentais loup de l’intérieur. Lorsque je prenais des heures pour me faire adopter d’un chat sauvage et le caresser.
Je le savais. Mais les fééries enfantines sont bien souvent rejetées par le monde adulte, ce monde «réel» nous dit-on. Un jour, j’ai compris que cette magie me rattraperait.

C’était une nuit en réalité ; nous rentrions d’une soirée, nous traversions les bois en voiture, roulant le plus lentement possible de peur de voir surgir un animal. Depuis que je suis toute petite, je scrute les bords des routes depuis mon siège, à l’affût du moindre signe. Alerte comme le lièvre, mes sens s’adonnent tout entier à détecter les esprits sauvages qui croiseraient ma route. Et ce jour-là, je les ai senti. J’étais dans cet état de transe, des antennes branchées à mon corps, dans l’attente de signaux invisibles, imperceptibles. Ce jour-là, j’ai été la seule à voir ce frémissement dans le buisson, à peine un froissement, un soupir, sur le bas-côté gauche.
« Arrête toi ! » ai-je crié au conducteur qui s’exécuta immédiatement.
Un gros sanglier, puis un marcassin, puis deux puis trois… Toute une famille de sangliers se permit ainsi d’emprunter le chemin éclairé par la lumière des phares de notre voiture. Un sentiment incroyable m’envahit, là, sur mon siège, dans cet instant de grâce que nous offrait cette famille de sangliers. Ils m’avaient prévenue. Je les avais entendus. Cette révélation faisait écho à mes certitudes d’enfant, à cette magie qui m’habitait quand la vie n’est faite que d’insouciance et d’inconscience.
Ce don se développa. La nuit, je les vois à des dizaines de mètres. C’est un lapin, ou bien un chat. Je les sens tout près. Leurs corps semblent m’envoyer ce signal qui m’amène à les chercher, à les soupçonner. Et lorsque leurs yeux se tournent vers moi et m’offrent leurs reflets bleutés dans le rayon de mes phares, ils semblent me saluer. Je les sens. Je sais leur présence, je sais la puissance qu’ils peuvent émettre, ils touchent mon radar et m’appellent, faisant de moi une des leurs…   

Je peux passer sur un chemin et SAVOIR. Je SAIS que dans quelques mètres, je vais rencontrer un être vivant à quatre pattes. C’est une conviction puissante, qui pousse mes yeux à fureter de droite et de gauche, le nez au vent comme un épagneul sur une piste de gibier. Et là, une biche qui apparaît et détale vers les bois… l’ombre du hérisson qui traverse… ces petites grenouilles qui bondissent en passant leur chemin.



La plus grande connexion que je ressens, je la vis avec les rapaces. Je vis dans une région d’oiseaux, et depuis quelques années je vois le nombre de rapaces augmenter, pour mon plus grand plaisir. Buses, milans, balbuzards. Ils font mon bonheur.  
J’aime beaucoup leur vol, leur présence, j’ai toujours été immensément fascinée et inspirée par leur ombre se détachant sur le ciel bleu. J’aime les observer, je m’arrête souvent pour m’imprégner de la puissance qu’ils dégagent, le parfum de liberté qui se diffuse dans l’air quand ils planent au-dessus de nos têtes.

Et je me suis rendue compte que lorsque j’écoutais mon cœur en leur présence, que lorsque j’ai été suffisamment connectée à leur aura, ils ont commencé à me parler. Ils ne me parlent pas comme vous pouvez l’imaginer, avec des mots, avec une voix que j’entendrais dans ma tête. J’entends bien une voix. Mais dans mon cœur. Des voix comme des murmures, qui émaneraient de cet espace en moi réservé à mon instinct et à mes intuitions.
L’an dernier, ils m’appelaient de leurs petits cris aigus et vibrants, semblant ainsi m’interpeler. Je levais la tête et pouvais alors admirer le sublime spectacle qui m’était offert. Un beau jour, j’ai réellement senti qu’il s’agissait d’un appel. Je suis sortie dans mon jardin. Il était là, planant sur place à quelques mètres au-dessus de moi. Il y avait une vibration particulière. Mon cœur s’est senti étrange, ressentant en lui une connexion d’une force incroyable et jamais perçue. Il me délivrait une sagesse. Mon cœur me dicta son message. Et depuis, je vis des situations toutes d’une magie intense et d’une incroyable beauté, où les rapaces me « parlent ».

Vint l’hiver, où chacun dort tranquillement chez soi en attendant les beaux jours. C’est en rêve qu’il vint me voir. Je fis un rêve puissant où un aigle se posait face à moi, puissant, imposant, plongeant son regard dans le mien. La peur me transperçait, une peur indescriptible, une immense peur de l’inconnu, un bouillon de mes angoisses mêlé d’excitation. Sa présence, ses yeux droit dans les miens, finissaient par m’apaiser et je m’abandonnais à sa force. Je m’abandonnais à la confiance. Ces yeux… Mon être en est encore imprégné et vibre encore en se remémorant ce souvenir troublant !



Peu à peu, les beaux jours revinrent et je commençais à espérer les revoir. J’étais dehors, puis je l’entendis ! Je me tournai vers lui, qui arrivait vers moi, vers ce bout d’univers au-dessus de ma maison d’où nous communiquions l’année précédente. Il était là, il revenait. Mon cœur s’emballa, comme aux retrouvailles avec un ami. Mon Ami. Son vol se stabilisa à proximité de moi, j’ouvris mes bras et mon visage pour le saluer dans toute sa splendeur.

En ce printemps, ils sont plus présents que jamais. Je suis si reconnaissante de cette relation, de ce don, de cette magie qui m’imprègne !

***

Et vous ? Quel est votre pouvoir ? Quelle est votre magie ?


Vous pouvez penser que vous n’êtes pas magique. Vous pouvez également penser que je raconte de bien belles histoires ou encore que je dois ingérer quelques substances illicites.
Moi aussi j’ai cru cela. J’ai cru que je n’étais pas magique. J’ai cru qu’il fallait être bien drogué pour être cette sorte de personne.
Puis un jour mon cœur s’est ouvert comme un vieux grimoire. Les souvenirs de la magie de l’enfance a refait surface. De quoi rêvais-je enfant ? De quoi vibrais-je ? Et si c’était là que se trouvait la porte que je cherche depuis si longtemps.


Poussez cette porte… Découvrez votre pouvoir.


Aleshanee 

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